La tentative avortée de coup d'état en Gambie a entrainé la fermeture temporaire de l'aéroport de Banjul, les décollages et atterrissages reprenant apparemment normalement ce matin, tandis que la compagnie aérienne Gambia Bird annonçait la suspension de ses opérations pour une durée indéterminée.
Les frontières de la Gambie avaient été fermées suite à la tentative de coup d'état dans la nuit du 29 au 30 décembre 2014, quand des hommes en armes ont pris d'assaut le palais présidentiel. Le calme est depuis revenu, y compris à l'aéroport de la capitale Banjul dont les pistes avaient fermé pour la journée. Brussels Airlines par exemple confirme en ligne que la rotation de ce jour SN203/SN204 entre Bruxelles et Dakar puis Banjul aura bien lieu. Arik Air et Royal Air Maroc ont également des vols prévus vers la capitale ce mercredi.
Mais une victime inattendue de l'épisode semble être la compagnie aérienne Gambia Bird : elle a annoncé mardi l'arrêt des vols commerciaux jusqu'à plus ample informé. « Nous exprimons nos regrets sincères aux passagers dont les plans de voyage sont perturbés », écrit-elle dans un communiqué, avant de « confirmer » que tous les billets achetés avant mardi seront intégralement remboursés. Elle ajoute quelle remplira en outre « toutes ses obligations et apportera l'aide nécessaire aux passagers », qui sont priés de contacter leur agence de voyage ou sa relation client. Aucune autre explication n'est fournie.
Lancée en octobre 2012 et filiale de la compagnie allemande Germania, Gambia Bird n'opère plus qu'un Airbus A319 pris en leasing chez sa maison-mère sur des liaisons vers Dakar, Accra, Londres-Gatwick et Barcelone. Elle avait été contrainte de suspendre sa route vers Lagos en août dernier, le Nigeria lui reprochant de ne pas avoir pris de mesures adéquates « pour garantir que des passagers infectés par Ebola n'embarquent pas et ne sont pas amenés dans le pays ». La desserte de Douala au Cameroun avait du coup subi le même sort. Les lignes vers Freetown et Monrovia avaient été suspendues dès avril avant d'être réinstaurées, mais l'épidémie avait mis fin au projet d'une desserte de Conakry.
www.air-journal.fr